Merci de soutenir notre communauté en faisant un don à la Paroisse protestante de Furchhausen - Marmoutier - Wolschheim.
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Vivre l’essentiel
Nourrir les membres de nos communautés de l’essentiel, à savoir l’étude de la Bible, la prière, la célébration des cultes et sacrements, l’accompagnement des personnes. Inviter chacune et chacun à approfondir la foi chrétienne pour mieux témoigner dans le monde.
En cohérence avec la résolution de l’Assemblée de l’Union de 2021 sur l’évangélisation, oser proposer l’Évangile à celles et ceux qui ne le connaissent pas. Élaborer une catéchèse d’adultes pour commençants, recommençants, construire un chemin vers le baptême à tout âge.
Une Église engagée pour la préservation de la planète et le vivre ensemble
Face à l’urgence climatique et démocratique, s’unir devant les défis contemporains de survie et de justice fondamentales. L’engagement dans « Église verte » devrait être visible de tous, dans nos bâtiments, fêtes, choix de menus etc. Faire connaître et vivre notre culture du débat, de la controverse, du dialogue comme contribution à la préservation de la démocratie.
Être courageux et communiquer
Être une Église courageuse, profilée, dont le message soit lisible et audible de l’intérieur et de l’extérieur. Investir dans la communication : le numérique, les réseaux, faire connaître qui nous sommes, là où se trouvent les gens. Communiquer, dans un langage simple, audible des jeunes, sur nos spécificités, nos positions éthiques : la place des femmes, l’accompagnement des personnes victimes de violence, la lutte contre les extrémismes, l’accueil inconditionnel, nos placements financiers etc.
Un langage commun
Le sentiment d’appartenance à une même Église s’acquiert et se renforce à travers l’exercice d’un langage commun. De nouvelles liturgies sont expérimentées qui nous donnent un cadre commun. Hymnologie et liturgie font l’objet d’un travail commun avec l’Église Protestante Unie de France.
L’art (musique, théâtre, danse, peinture, valorisation du patrimoine, utiliser nos lieux pour faire connaître le protestantisme)
Notre héritage est considérable. La Réforme a donné au chant et à la musique une place privilégiée. Pratiquer le chant ensemble et redonner voix au peuple. Tradition et création se côtoient pour nourrir la foi. L’animation culturelle est une passerelle à ne pas négliger pour inviter chez nous et nous aider à sortir de l’entre-soi.
Faire place aux jeunes
Aller vers les jeunes, écouter leurs souhaits et suggestions, les aider à trouver leur place et prendre des responsabilités dans notre Église. Intégrer leur revendication d’une horizontalité et d’un mode participatif accrus. Groupes de jeunes, voyages, grands rassemblements, actions solidaires, formation à la prise de parole, prise de décision, les intégrer dans nos réflexions en musique, liturgie, sur la masculinité, les sujets sociétaux etc.
Vivre l’Église universelle
Nous ne sommes qu’un fragment d’Église. Renforcer le sentiment d’appartenir à une même famille au niveau national, international, interconfessionnel. L’œcuménisme et les collaborations multiples ne sont pas optionnelles. S appuyer sur nos partenaires au loin (Action Chrétienne en Orient, CEVAA, DEFAP, Mission 21) et au près (Communion Protestante Luthéro-Réformée, Fédération Protestante de France, Communion des Églises Protestantes en Europe - Concorde de Leuenberg, Communion Mondiale des Églises Réformées, Fédération Luthérienne Mondiale) pour élargir notre horizon, travailler la théologie et être solidaires.
Prendre soin des petits
La diaconie c’est l’espérance en action. Elle draine bien au-delà de nos cercles habituels. Être là pour d’autres est le cœur de la mission de l’Église. Le témoignage est perçu. Œuvres sociales, mouvements et aumôneries sont au travail. Vestiaire solidaire, soutien alimentaire et financier, formation pour résorber la fracture numérique, accueil des migrants, accompagnement des malades et de leurs proches. Ces réalités devraient s’incarner dans chaque consistoire. Il apparaît pertinent que chaque communauté ou secteur porte et soutienne un projet particulier dans le souci de ne pas déconnecter le terrain des missions fondamentales extra-paroissiales.
Accompagner le changement – Formation continue
Dans dix ans, notre Église sera plus petite et comptera beaucoup moins de pasteurs, elle prendra un nouveau visage. Ensemble, il nous faut redessiner la carte de notre présence d’Église. Milieu rural et villes n’opteront pas forcément pour les mêmes priorités. Où mettre nos forces, comment les équipes pastorales et les différents ministères se répartiront-ils les tâches ? Faut-il imaginer des paroisses profilées, des pôles thématiques ? Tout peut être imaginé. Le principal enjeu est d’offrir accompagnement et sens. Pour réussir cette mutation, il nous faut construire l’adhésion.
A côté des ministres reconnus (pasteur·e·s, diacres, animatrices et animateurs communautaires, aumôniers, évangélistes), les laïques auront de plus en plus de responsabilités. Une formation continue pour les outiller apparaît indispensable.
Mutualisation et soutien
Une Assemblée Générale Extraordinaire de l’ESP (Entraide et Solidarité Protestantes) sera convoquée en 2025 pour explorer trois nouvelles pistes de mutualisation et soutien pour la gestion de l’immobilier, la gestion des terres d’Église, l’animation et gestion financière des paroisses et CIOM (Communauté, Institution, Œuvre, Mouvement). Ce virage, pris par les paroisses ou CIOM qui le souhaitent, permettra de répondre à la demande d’être déchargé des questions matérielles, à optimiser le patrimoine, le préserver dans un souci économique et écologique et en confier la gestion à des professionnels face aux normes qui se complexifient.
Dégagez, parmi tous ces chantiers, ceux qui vous semblent prioritaires. Merci de nous faire parvenir vos remarques, priorités, interpellations ou questions en prenant contact avec un·e Conseiller·ère presbytéral.
Une femme d’Eglise interpelle publiquement en chair Donald Trump sur les migrants et les homosexuels. Cette femme s’appelle Marianne Edgar Budde. Elle est de confession épiscopalienne. Et elle est évêque de Washington.
Mardi 21 janvier, pendant le service religieux célébré dans la cathédrale, pour l’entrée en fonction du nouveau président des Etats-Unis, elle a prononcé un sermon qui fera date.
En effet, devant Donald Trump et sa famille, et les représentants de la nouvelle administration américaine, elle a interpellé directement le nouveau chef de la Maison blanche sur le respect dû aux migrants et aux personnes homosexuelles et transgenres.
D’une voix ferme et non dénuée d’émotion, mais aussi de courage, elle a déclaré :
« Permettez-moi une dernière prière, Monsieur le président.
Des millions de personnes ont placé leur confiance en vous et, comme vous l'avez dit hier à la nation, vous avez senti sur vous la main providentielle d'un Dieu aimant.
Au nom de notre Dieu, je vous demande d’avoir de la miséricorde pour les habitants de notre pays qui sont à présent terrifiés.
Il y a des enfants et des jeunes gays, lesbiennes et transgenres dans des familles démocrates, républicaines et indépendantes. Et certains parmi eux craignent désormais pour leur vie.
Et puis il y a des personnes... ces personnes qui cueillent nos récoltes, qui nettoient nos immeubles de bureaux, qui travaillent dans les élevages de volaille et les usines de conditionnement de la viande, qui lavent la vaisselle après nos repas dans les restaurants et qui travaillent de nuit dans les hôpitaux... Peut-être ne sont-ils pas des citoyens en règle, avec les papiers adéquats. Mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels. Ils paient des impôts et sont de bons voisins. Ils sont des membres fidèles de nos églises, mosquées, synagogues, gurdwaras (lieux de culte des Sikhs) et temples.
Je vous demande d’avoir de la miséricorde, Monsieur le Président, pour les membres de nos communautés dont les enfants craignent que leurs parents leur soient enlevés, et d’aider ceux qui fuient les zones de guerre et les persécutions dans leur propre pays à trouver ici, en Amérique, compassion et accueil.
Notre Dieu nous enseigne que nous devons être miséricordieux pour l’étranger, car nous avons tous été un jour des étrangers dans ce pays.
Que Dieu nous donne la force et le courage d’honorer la dignité de chaque être humain, de nous parler les uns aux autres en vérité dans l’amour et de marcher humblement les uns avec les autres et avec notre Dieu, pour le bien de tout notre peuple, pour notre bien à tous, peuples de cette nation et du monde. Amen. »
Donald Trump a qualifié l’évêque de « radicale de gauche » et a estimé que ses propos étaient non seulement malvenus, mais aussi manquaient de pertinence. Selon lui, elle avait « ramené son église dans le monde politique » d’une manière qui était « désagréable et peu inspirante ». En outre, il a déploré que l’évêque n’ait pas évoqué les questions graves liées à l’immigration illégale, telles que la criminalité, et a estimé qu’elle devait des excuses publiques à la communauté.
Commentaire de Tribune Chrétienne :
« Dès lors, la question demeure : l’évêque Marianne Edgar Budde doit-elle s’excuser auprès de Donald Trump pour avoir politisé un moment de prière et pour avoir fait abstraction des préoccupations sécuritaires et des tensions sociales que soulève la question de l’immigration illégale, des droits des gays et des transgenres ?
Ou, au contraire, ses propos reflètent-ils une position morale légitime dans le cadre de son engagement en faveur des plus vulnérables ? Ce débat soulève des interrogations importantes sur le rôle des figures religieuses dans les discussions politiques et sociales actuelles. »
Commentaire de Michel Cool-Tadel :
« Puisse le courage de cette femme, de cette évêque, de cette chrétienne nous rappeler que la vocation chrétienne dans une société, n’est pas de s’écraser devant les puissants, politiques ou commentateurs en vogue, ou les majorités circonstancielles de l’opinion. Elle n'est pas non plus de prendre pour argent comptant la récupération idéologique qui peut être faite de la religion, de la foi même. Au contraire, à l'exemple de Marianne Edgar Budde on peut respectueusement, mais sans tergiverser, contredire et remettre à sa place un pouvoir, une politique, une idéologie même et surtout quand ceux-ci sont au zénith, jouissent de la gloire et de la popularité.
C'est l'honneur chrétien de faire entendre la liberté chrétienne quand la dignité humaine est menacée ou bafouée.
Les réalités de notre temps dur, dangereux et difficile ne souffrent plus la naïveté, ni l’indifférence ou l’"aquoibonisme » (« à quoi bon ? ») fustigé naguère par Bernanos. L’heure est à la clairvoyance et au courage.
Pour reprendre la judicieuse métaphore de la truite, qu’employait souvent feu le cardinal Godfried Danneels (ancien archevêque de Malines-Bruxelles), le chrétien est appelé à nager souvent à contre-courant. Et que pour ce faire, il lui faut puiser de l'audace, de la liberté et de l'intelligence dans le seul trésor qu’il possède : l’Evangile, rien que l’Evangile, ni plus, ni moins. »